Cours complet de sérigraphie

© Serge Renoud - ISBN - 2-9512454-1-6

Reconnaissance des plastiques

Comme aide à la compréhension de ce chapitre servez-vous du questionnaire N°31

La sérigraphie est très performante dans l'impression des plastiques. Toutes les variétés (et elles sont nombreuses) sont imprimables. La difficulté est de savoir à quelle matière on a à faire exactement, car d'un côté on se trouve avec des clients (imprimeurs, industriels, peintres en lettre) qui arrivent dans les ateliers avec leurs supports à imprimer et de l'autre avec des fournisseurs qui vendent des plastiques sous différentes marques, qui ne sont pas très explicites quand à la matière exacte dont il s'agit.

Pour déterminer la nature exacte du support que l'on a entre les mains il reste les tests.

Le test du brûlage consiste à mettre un morceau de plastique en contact avec une flamme et à constater ce qui se passe : la couleur de la flamme, la manière de brûler, et l'odeur. Il convient de prendre des précautions : par exemple tenir le morceau de plastique avec des pinces, faire le test loin de toutes sources explosives car certains plastiques brûlent en projetant des étincelles, attendre qu'il n'y ait plus de flamme pour faire le test de l'odeur et ne pas respirer trop à fond fond les vapeurs (elles sont toujours plus ou moins toxiques).

Le test du solvant consiste à verser quelques gouttes de solvant sur la surface et à observer si celui-ci attaque le plastique (au bout de 15 secondes).

On peut aussi tester la résistance : la manière de se casser, de se plier, de se déchirer et de se couper. Toutes les constatations que l'on aura faites seront à comparer avec les résultats notés sur le tableau.

De toutes façons il faudra faire des essais, c'est à dire tester l'encre sur le support en s'aidant néanmoins des notices techniques. Ce temps de recherche n'est jamais du temps perdu. Une encre ne tient pas sur un support et toute une série d'impression est à refaire et à rembourser au client ! Le document que vous aurez imprimé devra être mis dans les mêmes conditions que le seront les futurs autres de la série : dehors, au soleil, en milieu humide, soumis à des vibrations, aux chocs, aux détergents industriels, aux hydrocarbures, etc.. L'impression devra être faites avec les mêmes caractéristiques que le tirage final : si il y a des finesses il faut qu'il y en ait aussi sur le test, de même si il y a des couleurs imprimées les unes sur les autres (surimpressions). Il faut aussi tester le séchage (très important pour le délai de livraison et le prix), pour cela mettre quelques épreuves apparemment sèches les unes sur les autres avec du poids dessus et s'assurer qu'elles ne maculent pas.

Sur les épreuves d'essai l'attention devra être portée non seulement sur la tenue de l'encre mais aussi sur d'éventuels craquellements. L'encre en séchant se tend parfois et alors se forment de petites fentes sur la surface. Ces phénomènes se produisent souvent plusieurs semaines après l'impression. Il y a certains effets qui se produisent quand on imprime des plastiques qui ne sont pas toujours le signe d'une incompatibilité. On constate par exemple l'effet "toile d'araignée" qui est causé par l'électricité statique. Ce phénomène peut être stoppé par l'utilisation d'un produit antistatique. On trouve sur le marché des plastiques pré-traités à cet effet. Ce traitement nuit parfois à une bonne adhésion de l'encre. Quand on imprime sur des surfaces très polies on doit utiliser une émulsion directe ou un film indirect mat pour éviter que la surface glacée du plastique ne colle sous l'écran pendant le tirage. Certains plastiques trouvent leur surface salie durant leur fabrication (le moulage, le laminage) avec des corps gras. Cela aura pour effet que le support refusera l'encre de la même manière que si l'on voulait mettre de l'eau sur les plumes d'un canard. Un autre résultat non moins surprenant a été observé : sur les surfaces d'encres apparaissent des petits cratères, comme si des bulles d'air s'échappaient du support. Ces deux inconvénients peuvent se résoudre en dégraissant au préalable les supports, ou en les traitant avec des produits spécifiques (les sacs en polyéthylène n'acceptent pas les encres avant d'avoir subit un traitement).

Source : tests effectués par les laboratoires de Séricol.

Pour reconnaître un plastique on peut aussi se servir des logos destinés au recyclage. Ces symboles sont parfois inclus dans la matière de l'objet lui même, ou alors ils peuvent figurer sur l'emballage.

1 = Polyéthylène téréphtalate, 2 = Polyéthylène haute densité, 3 = Polychlorure de vinyle, 4 = Polyéthylène basse densité, 5 = Polypropylène, 6 = Polystyrène, 7 = les autres matières plastiques comme les acryliques et le nylon.
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Un site pour poursuivre la recherche : identification des plastiques

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© Serge RENOUD

Dépôt légal en décembre 1999