Cours complet de sérigraphie
Les trames fines

Comme aide à la compréhension de ce chapitre servez-vous du questionnaire N° 30

Questionnaire en ligne

Ce cours va vous renseigner sur les trames fines imprimées en sérigraphie.
Pour étudier ce cours vous avez à votre disposition un questionnaire qui, une fois bien rempli, sera un bon résumé du cours.
Vous pourrez vérifier vos connaissances à l’aide de deux QCM dédié.
En marge de ce cours je vous demanderai d’établir sur papier des procédures d’utilisation et une évaluation des risques.


L’impression des trames fines en sérigraphie

Les premiers travaux en sérigraphie sont l’ennoblissement de tissus pour confectionner ensuite des vêtements. Les premières utilisations consistaient à imprimer de la colle sur le tissu pour ensuite appliquer une feuille d’or dessus. (voir...) En brossant le tissu l’or non collé disparaissait, le dessin prenait forme aux endroits encollés. Par la suite des aplats de couleur ont été imprimés directement sur les supports. Petit à petit, en fonction de la créativité et des modes, des effets de texture ont été introduits dans les motifs. Avec une même encre et un seul écran ont pouvait avoir de cette manière des effets d’aplat et de demi- teinte. Plus tard ces effets de texture ont été remplacés par la trame mécanique, c’est-à-dire par des petits points alignés sur des lignes parallèles. À vrai dire les zones tramées et les motifs complètement tramés sont rares dans la décoration textile. On les rencontre pourtant dans l’impression des tee-shirts publicitaires ou de propagande politique (je pense là par exemple aux tee-shirts représentant le visage de Présidents d’États africains).
La couleur indexée (voir...) n’est pas à proprement parlé une impression tramée, même si certaines précautions, que l’on peut prendre pour l’impression tramée, sont les mêmes.
Par contre dans la sérigraphie sur support plat l’impression tramée est devenue très courante. Dans ce secteur, on peut voir historiquement une évolution des aplats aux grosses trames vers les trames fines. Pour moi et pour la plupart des entreprises une grosse trame est une trame jusqu’à 80 lignes par pouce, et une trame fine est une trame supérieure à 80 lignes par pouce. Vous pourrez trouver d’autres définitions pour décrire les grosses trames et les trames fines, quoi qu’il en soit, dans le travail, on parle des trames de manière moins subjective, en indiquant leur nombre de lignes par pouce (noté LPI, “I” est l’abréviation de inch - “pouce” en anglais) et parfois par centimètre.
Correspondance des numéros de trame
Les grosses trames sont utilisées en sérigraphie pour des raisons de marché. Le marché de la grande affiche et de l’affiche d’abribus est souvent traité par des entreprises de sérigraphie. Ces produits ont besoin d’être reproduit avec des grosses trames pour des raisons d’esthétique et efficacité visuelle. Ces affiches sont vues de loin et à grande vitesse, dans ces conditions une trame fine donnerait une image terne et sans relief, très loin de l’original.
La technique a longtemps contraint les sérigraphes à n’imprimer que de grosses trames. Les encres à solvant rendant l’impression de trames fines impossible dans des conditions de production correcte.
L’impression des trames fines est maintenant possible grâce à de nouvelles technologies qui ont été mises au point par les fabricants d’émulsions sensibles, de tissus techniques et d’encres. L’encre UV règle en effet pas mal des problèmes qui se posent avec les encres à solvant. Ces problèmes sont la disparition de points dans les zones claires et foncées par séchage ou bavage de l’encre dans l’écran. Pour intervenir et atténuer ce problème, on peut intervenir directement avant le flashage du typon, en changeant les caractéristiques de l’image (voir ...). Cette opération est aussi utile pour l’encre UV qui nécessite une bonne gestion du dépôt d’encre sur les supports. Un trop fort dépôt fait disparaître complètement les points des zones foncées d’une image.
Cette émergence de l’impression des trames fines dans les sérigraphies est due aussi en grande partie par le travail de recherche réalisé par M. Michel Caza (actuel vice-président de la FESPA - j’écris cet article en 2008). Le développement qui suit est inspiré en partie de discussion que j’ai eue avec Michel Caza et de la lecture d’articles qu’il a écrit sur ce sujet.
Pour réussir un travail en trame fine il convient d’identifier dès le départ les paramètres qui vont influer la faisabilité et la qualité de l’impression. Ces paramètres sont variables d’un travail à l’autre. Ils se situent au niveau de l’original, qui peut-être soit une image papier soit un fichier numérique, au niveau des écrans, au niveau du clichage, des encres, des supports, de l’impression et du séchage. En examinant l’ensemble de ce process avec soin, on aboutira à un profil d’impression pour un document donné (voir...téléchargement), qui pourra être reproductible pour un travail similaire (même type de document sur un même type de support). C’est tout l’enjeu du cursus de formation qui prépare au Baccalauréat Professionnel Production Imprimée. Comprendre ce qui se passe quand on imprime une quadrichromie, relever les défauts, les imperfections, comparer et modifier ensuite les paramètres. Nous allons mettre en pratique cela en imprimant tout au long de l’année la même quadrichromie et en modifiant certaines variables.
Quand on traite une commande, on fait sans cesse des choix, tous ces choix ont une incidence sur le résultat final. Dans les travaux simples cette incidence n’est pas toujours visible, par contre dans les travaux plus techniques les choix qu’on va faire ont une grande importance. Ce sont ces choix que j’appelle ici des variables.
À titre d’exemple voici quelques variables, celles auxquelles on pense en premier. Au niveau du choix de l’écran, on a le choix des mailles (le nombre de fils par centimètre), le choix du type de tissage (TW ou PW) (voir...), le diamètre des fils (S, M, T, HD, 30, 34, etc. microns), la couleur du tissu, un tissu calandré ou non.
Les variables concernent aussi le type de cadre, la tension, le type de support, le type la tension, le clichage, l’encre, et tous les éléments que l’on met en oeuvre pour l’impression
Une variable une fois identifiée sera classée par sa caractéristique, elle sera modifiable, fixe (pas modifiable), contrôlable ou changeante par rapport à une autre variable.
Dans les cours suivants je développerai ce sujet. À ce niveau du cours nous allons faire des relevés et appliquer les profils d’impression que nous avons déjà mis en place.








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© Serge RENOUD