Les impressions traditionnelles de tissus appelées "bingata" combinent les trois méthodes suivantes : réserve par empâtage au pochoir, enluminure au pinceau et impression directe au pochoir. Une quarantaine de dessins est dédiée à cette technique (une dizaine représente des animaux et une trentaine des fleurs et des paysages).
Le procédé "chusen" consiste lui, à imprimer au pochoir une réserve sur un tissu de telle manière que cette réserve se trouve répétée dix fois par exemple. Le tissu est ensuite plié dix fois (dans notre cas de figure) selon les impressions, puis teint en aspergeant le tissu de colorant. Certaines teintures complexes nécessitent jusqu'à 150 pochoirs.
Un autre type de tissu appelé "yuzen" combine aussi ces trois phases. Les motifs sont imprimés au pochoir, puis coloriés à la main avec un pinceau, et recouverts d'une pâte de réserve avant d'être teints d'une teinture appliquée à la racle. Certains attribuent la découverte de la sérigraphie à un japonais du nom de "Some-Ya-Yu-Zen" au XVIIe siècle (époque du shogunat d'Edo).
Pourtant on retrouve à l'époque de la dynastie Ming en Chine (1368-1662) une méthode d'enrichissement des tissus qui utilise probablement ce type de pochoir.
Cette technique fut importée au Japon à l'époque Muromachi et Momoyama (XIVe et XVe siècle) où elle fut utilisée en complément de la teinture faite grâce à des ligatures (tie dyeing), l'ensemble de ces impressions s'appelle "tsujigahana".