Les solvants laissent échapper des vapeurs, à une certaine température ces vapeurs combinées avec un comburant (l'oxygène de l'air par exemple) sont suffisantes pour produire une déflagration. Cette température critique est appelée le "point éclair" (flash point en anglais). Chaque produit en a une, normalement clairement notés sur les bidons.

Cette déflagration sera produite par le contact de ces vapeurs avec une flamme, une étincelle, d'un point chaud ou même tout simplement par l'électricité statique. En l'absence de cette source déclenchante, la propagation de la combustion ne pourra pas se poursuivre.

Une définition simple du point éclair pourrait être : le point éclair est la température la plus basse où un liquide peut former un mélange inflammable à sa surface.

Donc plus une substance a un point éclair bas, plus elle sera facile à enflammer.

Par exemple l'essence à un point éclair à - 40°C, elle sera plus facile à enflammer que de l'antigel (éthylène glycol) qui a un point éclair à 111°C.

La classification d'inflammabilité résulte du point éclair lui-même : le produit qui aura un point éclair inférieur à 0°C sera dit "extrêmement inflammable", un produit qui aura un point éclair compris entre 0°C et 21°C sera dit "très inflammable", et un produit qui aura un point éclair compris entre 21°C et 35°C sera dit "inflammable". Allez voir les logotypes.

Il existe une autre notion qui classifie les substances en fonction de la température critique à laquelle la quantité de vapeur est suffisante pour qu'il y ait une combustion continue. Ce point est appelé le "point feu" (fire point en anglais).

La troisième notion de classification est "la température d'auto-inflammation" (ignition temperature en anglais), à cette température les substances s'enflamment spontanément.

Par exemple l'alcool éthylique ou éthanol a son point éclair à12°C, et sa température d’auto-inflammation à 420°C, il est classé très inflammable
l'éther ou éthoxyéthane a son point éclair à -45°C, et sa température d’auto-inflammation à +160°C, il est classé extrêmement inflammable.

Dans les atelier de sérigraphie une bonne habitude est de travailler avec des produits dont le point éclair est supérieur à 40°C. L'idéal serait d'utiliser des produits ayant un point éclair plus haut que 55°C. Les machines qui nettoient les écrans automatiquement utilisent des solvants ayant un point éclair à 55°C.

Si l'on mélange un produit dont le point éclair est de 35°C avec un autre dont le point éclair est de 45°C, on n'obtient pas un produit avec un point éclair de 40°C. Ce calcul est faux. Le résultat de ce mélange est hasardeux, voire dangereux.

Le maniement des produits de nettoyage requiert un espace de travail aménagé, avec des extraction d'air pour évacuer les vapeurs qui se forment, et de la place. Cet espace ne doit pas être confiné. Une zone de 5 mètres tout autour est nécessaire.