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© Serge Renoud - ISBN - 2-9512454-1-6 |
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Comme aide à la compréhension de ce chapitre servez-vous du questionnaire N° 7 |
En
sérigraphie les encres sont nombreuses et variées. Ce que l'on attend
d'une encre c'est bien sûr qu'elle corresponde au désir du client tant
au niveau de sa couleur, de son aspect que de sa solidité. Toutes les
encres sont conçues pour durer un maximum de temps, garder leur éclat
et leur aspect (ne pas se craqueler par exemple), mais encore faut-il
les utiliser sur les supports pour lesquels elles ont été conçues. Au
préalable une bonne connaissance des supports (des surfaces
imprimables) est indispensable, ce qui est une tâche relativement ardue
quand on se penche sur les matières plastiques et les tissus mais
beaucoup moins au niveau des papiers.
L'inventeur du papier est un chinois du nom de Ts'ai Lun, sa découverte date de 105 ap J.-C. Le papier est fabriqué alors avec des écorces de mûrier, des filets de pêche, du chanvre et de chiffons. (Le premier document imprimé sur du papier que l'on connaisse date de l'année 751 de notre ère, il s'agit d'un dharami, talisman bouddhique écrit en chinois qui fût découvert en 1965 en Corée. Un autre document date de 770 de notre ère, il s'agit de "Million de prières", imprimé en chinois au Japon.) (Voir le supplément au cours "Balzac") |
Premier document imprimé que l'on connaisse.
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Le papier arrive en Europe
via les pays arabes au XIIème siècle. En 1719 le français Réaumur
suggère que l'on utilise du bois pour fabriquer le papier, il eut cette
idée en observant le travail des guêpes quand elles fabriquent leur
nid, qui en fait est en papier. Depuis cette date le papier est fait à
partir du bois réduit en pulpe soit mécaniquement soit chimiquement. Il
existe Papier recyclé néanmoins du papier fabriqué avec des papiers de
récupération, le papier recyclé, qui commence à prendre de
l'importance, (annuaire des télécom., Journal Officiel de la République
Française, etc.) et plus marginalement il existe aussi des papiers
faits avec des plantes : par exemple l'Alpha.
Le papier tel qu'on l'utilise en sérigraphie est toujours conditionné en feuilles. Pour désigner 500 feuilles de papier on dit une "rame", pour 25 feuilles on dit une "main" (une main = 1/20 de rame). Il faut savoir que le papier se vend au poids, voir à ce sujet la table de conversion qui vous donne le poids d'une rame en fonction du format et du "grammage". (Voir aussi le supplément au cours "format"). En effet l'épaisseur d'une feuille de papier s'apprécie en gramme, (en g. par m2). On parle par exemple de papier de 80 g. ou 120 g., etc. Quand un papier a un grammage élevé (+ de 250 g.) il s'agit d'un carton. Il existe de nombreuses qualités de papier qui portent toutes des noms. La plupart de ces noms se retrouvent chez tous les fabricants et vendeurs de papier car ils représentent un type de fabrication particulière, par exemple le papier qu'on appelle du "bristol" est un papier couché, un papier sur lequel on a déposé une fine couche de poudre blanche (à l'origine du plâtre), cette particularité le rend moins perméable, l'encre va rester en surface et peut être même faire un léger relief. Pour imprimer sur du bristol il faut donc une encre qui accroche bien, vous pouvez même prendre de l'encre pour PVC. Le chromolux, le vergé, sont d'autres noms désignant des qualités de papier différentes. Les tissus que l'on imprime en sérigraphie se rencontrent sous deux formes : les empiècements et les objets confectionnés, (vêtements, sacs, bandeaux, etc.). Les empiècements sont en fait des morceaux de tissu qui vont servir à confectionner des objets qui ne pourraient être imprimés après montage. C'est le cas des coussins, et des bobs, mais aussi des caleçons et des chemises (voir le supplément au cours "Hawaii") où la contrainte est que l'impression doit être faite partout y compris prés et dans les coutures. Quand on imprime des étiquettes on a aussi comme support un morceau de tissu que l'on traitera un peu comme une feuille de papier, c'est à dire plusieurs motifs imprimés en même temps, croix de repère, et repères de coupe. Ces étiquettes sont ensuite découpées et cousues sur des vêtements (jeans, sweat-shirts, blousons, etc.). Les objets déjà confectionnés sont en général des tee-shirts et sweat-shirts, vêtements presque créés pour être facilement imprimables (coutures réduites au minimum, pas de doublure, tissu fin et lisse, etc.). Néanmoins il faut souvent s'adapter à toutes sortes de vêtements et savoir les imprimer, même si cela parait impossible, certains vêtements de travail par exemple. La composition des tissus est aussi à considérer de près. La plupart sont en coton (fibre végétale), et en polyester (fibre synthétique) ou souvent aussi 50% coton et 50% polyester. Ces tissus ne posent pas de problème à l'impression. Si une troisième composante entre dans une composition, par exemple 45% coton, 45% polyester, 10% rayonne, il est prudent de faire des essais (impression, repassage, lavage, résistance au soleil). Les vêtements de travail qui sont pourtant 100% coton le plus souvent sont des. Ils ne s'impriment pas avec des encres ordinaires pour le coton, ces encres ne tiendraient pas sur ce type de tissu, en effet les vêtements de travail sont soumis à des lavages industriels, c'est à dire hautes températures, détergents très puissants. De plus ils sont enduits d'un apprêt qui empêche l'encre de pénétrer, ils faut donc utiliser une encre textile particulièrement résistante (et surtout faire des essais). Comme autre composition on rencontre souvent le nylon, une encre spéciale est prévue pour ce support (c'est la plus toxique que je connaisse). Il existe aussi d'autres fibres : la laine (que l'on imprime rarement), l'acétate, le polyproprylène (qui dégage des vapeurs toxiques quand on le chauffe) qui est utilisé dans la confection des maillots de sport. Les parasols s'impriment avec une encre spéciale, étudiée pour avoir une grande résistance aux rayons ultra violet (ceux du soleil). Les parapluies ont une encre conçue pour eux seuls, c'est à dire qui répond à une double exigence : tenir sur une surface imperméable et qui ne retient pas les tâches et résister à la pluie. Les bretelles ont elles besoin d'une encre qui résiste à de très fortes extensions. Malgré ce large éventail il existe néanmoins des supports très difficilement imprimables voire inimprimables : ce sont les supports siliconés. Sous la dénomination matières plastiques on trouve beaucoup de supports très différents entre eux. Citons au hasard l'A.B.S (acrylonitrite butadiene et styrène) qui sert à fabriquer les tableaux de bord des automobiles, l'acrylique plus connu sous le nom de "plexiglass", l'acétate de cellulose : manche de brosses à dent, l'acéto butyrate de cellulose : panneaux extérieurs, l'urée et mélamine formol (très résistant aux rayures) : bouchons, les phénoliques : électronique, polycarbonate : emballages alimentaires, biberons, le polyéthylène : flacons, le polypropylène : appareils ménagers, le vinyl : autocollants et pancartes, le polyester : "mylar®". À chacun de ces plastiques ou presque correspond une encre: bien lire les notices des encres et faire là encore des essais. Comme autres supports vous avez les métaux: aluminium anodisé ou non (une encre pour l'un et une pour l'autre), fer blanc, laiton, cuivre. Supports divers : le verre (vitres ou verre en objet), le bois, le liège (panneaux décoratifs) On peut trouver un certain nombre de caractéristiques communes à toutes les encres. La viscosité et la plasticité dont l'appréciation est très subjective : l'encre ne doit être ni trop liquide ni trop pâteuse, pour décrire ces caractéristiques on peut avoir recours à des images (au niveau du langage). Le pouvoir couvrant est une notion qui vous indique approximativement le rendement d'une encre : il est exprimé en m2 par litre ou par kilo utilisé avec telles ou telles mailles (le pouvoir couvrant est plus grand avec une maille 120 qu'avec une maille 43). Voir le cours sur la couleur L'écoulement de l'encre à travers les mailles du tissu est variable. On parle à ce sujet de "tixotropisme" qui est la propriété qu'ont certaines encres à être pâteuses au repos et à se liquéfier quand on les remue (l'encre quadrichromie par exemple). Pour contrôler la résistance à la lumière une mesure internationale à été mise au point : "le blue wool" qui va de 8 résistance maximum aux UV contenus dans la lumière solaire à 1, décoloration rapide. (Les encres fluorescentes pour le papier sont en général notées 2 : décoloration en quelques semaines.) Le séchage dans l'écran dépend dans une certaine mesure des conditions atmosphériques et de la vitesse de tirage mais en fait il dépend surtout de la composition même des encres, étant donnée la spécificité de leur composition chimique ne séchent pas toutes de la même manière. On peut distinguer les encres à solvants (le plus souvent des hydrocarbures) qui sèchent par évaporation de ces solvants (donc rapidement dans les mailles des écrans). Les encres qui ont pour solvant l'eau sèchent beaucoup moins vite et constituent une autre grande famille d'encre. Il existe des encres qui séchent par oxydation c'est à dire par l'action de l'oxygène de l'air sur les produits qu'elles contiennent. Ces encres sèchent sur des claies en 5 heures. Enfin on peut aussi se servir des encres UV qui sèchent par une exposition courte mais très intense aux rayons ultra-violet et qui ne sèchent absolument pas dans l'écran. Dans l'impression textile on se sert souvent d'une encre qui ne sèche pas dans l'écran mais seulement sous un rayonnement "infra rouge", on parle communément de "plastisol" ou "encre à l'huile". Pour limiter le séchage dans les mailles des encres à solvant on peut employer un diluant spécial, le "retarder", mais il faut savoir que ce diluant est à employer avec modération car il altère la solidité de l'encre surtout sur les plastiques (en particulier sur l'akylux®). L'utilisation des diluants doit toujours être conforme à la législation. Les vapeurs qu'ils dégagent posent divers problèmes d'évacuation d'air. Il est très important dans toutes leurs manipulations de se conformer à la notice du fabricant et de prendre toutes les précautions d'usage, notamment le port de gants et s'abstenir de fumer dans le local de travail. Il faut toujours employer le diluant prévu pour l'encre que l'on a entre les mains, le diluant prévu pour une certaine marque d'encre vinylique ne pourra être employé avec une encre vinylique d'une autre marque, les résultats imprévisibles pourraient se révéler désastreux. Le fabricant nous indique clairement pour chaque encre le n° de maille qui convient le mieux, ou plutôt il nous donne une fourchette, maille n°62 à n°90. Pour une encre opaque textile par exemple on vous conseillera une maille n°20 à n°43, en raison de la grosseur et de la densité des pigments d'une telle encre. En général les fabricants ont des teintes standards que l'on retrouve dans chaque catégorie d'encre. Si l'on veut faire des mélanges il faut toujours prendre les encres d'une même catégorie et d'une même marque. Chaque gamme comporte les teintes trichromatiques, magenta, jaune, et cyan (ces encres contiennent des agents tixotropiques). Les "or", "argent" et "photoluminescent" sont disponibles en poudre que l'on mélange à une base peu avant l'impression (attention ils ont besoin d'une maille plus grosse que les autres teintes de leur gamme). cours principaux : exercices : suppléments : documents pdf : galerie : référentiel : liens © Serge RENOUD Dépôt légal en décembre 1999 |