Cours complet de sérigraphie
Supports d'impression
Le papier

Comme aide à la compréhension de ce chapitre servez-vous du questionnaire N° 34
questionnaire en ligne

Ce cours va vous renseigner sur l'encre UV et l'encre à solvant.
Pour étudier ce cours vous avez à votre disposition un questionnaire qui, une fois bien rempli, sera un bon résumé du cours.
Vous pourrez vérifier vos connaissances à l’aide du QCM dédié.
En marge de ce cours je vous demanderai d’établir sur papier des procédures d’utilisation et une évaluation des risques.


Fabrication
En 1719, François Réaumur observe les guêpes et remarque qu’elles mâchent du bois pour faire leur nid. Il a alors l' idée de fabriquer du papier à partir du bois (voir... encres et supports). Encore aujourd’hui le bois reste la matière principale pour fabriquer les papiers et les cartons. Parmi les espèces d’arbres, les plus utilisées sont le sapin blanc (Abies alba), le sapin rouge (Picea abies - c’est le sapin de noël), le peuplier (par ex. Populus alba) , le pin (par ex. Pinus pinaster) et le bouleau (par ex. Betula pendula). D’autres plantes cultivées servent aussi à fabriquer du papier, par exemple l’alfa (Stipa tenacissima L.) qui sert à fabriquer notamment le célèbre vélin alfa (papeterie Navarre) utilisé pour les éditions limitées, et le coton (pour fabriquer le papier d’Arches par exemple).
Le papier recyclé est un papier fabriqué avec des papiers issus de la filière du bois aussi bien que des papiers déjà recyclés. Au fur et à mesure des recyclages, les fibres se raccourcissent, on ne peut recycler du papier que de 2 à 5 fois au maximum, et à chaque recyclage, il est nécessaire de rajouter de nouvelles fibres.
La première phase dans la fabrication du papier à base de bois est la fabrication de la pâte à papier. Cette première opération consiste à sépararer les deux composants du bois, les fibres de cellulose et la lignine (substance qui solidarise les fibres de cellulose entre elles). Les troncs d’arbres sont d’abord débarrassés de leurs écorces et ensuite défibrés contre des meules en présence de vapeur, puis rincés dans des bains et décantés jusqu’à obtenir une pâte. Cette pâte n’est jamais blanche, sa couleur dépend des essences d’arbre utilisés. C’est la phase du blanchissement qui la rendra blanchâtre. Cette pâte, une fois conditionnée en feuille, ressemble à une sorte de feutre de couleur blanchâtre. À ce stade on parle de “pâte mécanique”. La “pâte” dite “chimique” est préparée à partir de copeaux de bois cuit en autoclave avec différents produits chimiques qui auront pour effet de dissoudre la lignine, et ainsi de produire de longues fibres de cellulose. Le blanchissement de cette pâte est aussi nécessaire.
Défibreur
La pâte ainsi obtenue d’une de ces deux manières est la matière première pour fabriquer du papier. Cette matière est ensuite travaillée dans les papeteries (coloration, ajout d’adjuvants). Quand elle se déverse sur les tapis filtrant de la machine à fabriquer du papier elle est composée de 97 % d’eau. Au fur et à mesure qu’elle passe dans les différents postes de la machine (tapis, rouleaux sécheurs), elle sera débarrassée de cette eau pour aboutir à une matière sèche en rouleau, puis éventuellement en feuille, après un façonnage.
Fabrication du papier à partir de la pâte
Sens du papier
Si l’on comprend bien le fonctionnement d’une machine qui fabrique le papier, on comprend aisément que le papier à un sens. Il y a le sens dans lequel la machine circule (sens machine) et le sens de la laize (sens travers) de la machine. Les fibres de cellulose s’aligneront naturellement dans le sens de circulation du tapis de la machine. Ce sens du papier est important et à prendre en compte. La stabilité dimensionnelle du papier ne sera pas la même dans un sens ou dans l’autre. Le papier à tendance à s’alonger dans le sens de la laize de la bobine (dans son travers). Pour avoir un bon calage, ou si le papier est destiné à être plié lors du façonnage cette donnée devra être prises en compte.
La couche d’encre déposée sur le papier créé une différence de tension de surface (d’abord pendant le séchage puis après) et affecte la dimension du papier. Le papier est plus exposé aux incidences climatiques en sérigraphie qu’avec d’autres techniques d’impression. À cela plusieurs raison : le temps d’impression plus long, et le séchage plus long par feuille (surtout sur claies).
C’est très simple de savoir le sens du papier quand on se trouve face à une bobine. Face à une rame de papier c’est beaucoup moins clair. Quelques petits tests connus des imprimeurs peuvent aider à en savoir plus et à prendre des décisions.
Test de la déchirure : on déchire une feuille de papier dans le sens de la longueur et de la largeur. La déchirure sera plus franche dans le sens machine et sera dentellé dans le sens du travers.
Test du pliage : on plie une feuille en deux dans les deux sens. La pliure la plus propre et la plus régulière donnera le sens machine, la pliure irrégulière montrera le sens du travers du papier.
Test de l’humidification : on découpe une bande de papier et on mouille lègèrement un côté. Le papier se roulera dans le sens du travers.
Test de l’ongle : on fait passer une feuille de papier en la pressant entre l’ongle du pouce et celui de l’index, le sens travers gondole et le sens machine reste sensiblement dans son état (ne s’alonge pas).
La connaissance de la fabrication du papier nous donne aussi une information sur le côté du papier. Une feuille de papier à deux faces. La pâte à papier arrive sur le tapis de la machine, cette face du papier est appelée côté toile et l’autre côté, le dessus de la couche de pâte est pressé par un feutre pour enlever rapidement l’humidité, c’est le côté feutre. La marque que la toile laissée d’un côté du papier est sur certains papiers très visible. Le côté feutre est le côté le plus lisse et aussi le plus blancs. Pour s’en rendre compte il faut parfois s’aider d’une lampe.

La main
La main est une unité pour compter les feuilles de papier. Une main égale 25 feuilles, cette unité vient de la mainère de compter les feuilles, on les compte par 5 avec les 5 doigts de la main.
La main sert aussi à désigner la raideur d'un papier. Il s'agit d'un rapport entre l'épaisseur d'une feuille (en micron) et son grammage . Par exemple une feuille de 135 g/m2 qui a une épaissuer de 200 microns aura une main de 1,48. L'oprération est : 200 microns divisés par 135 g. L'épaisseur d'un papier se mesure avec des appareils de contrôle, le plus simple étant le pied à coulisse.
Ce paramètre a en fait très peu d'importance pour l'imprimeur en sérigraphie, contrairement à l'imprimeur offset. En sérigraphie on imprime à plat et en offset les feuilles passent entre de multiples rouleaux.
Malgré tout ce paramètre sera utile par exemple si l'on veut livrer deux séries de livres de la même épaisseur tout en ayant un nombre de pages différents.

application en sérigraphie
format (voir le cours)
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Liens

Le papier - site de la Copacel (professionnels de l'industrie du papier) - cours, videos, articles,...
http://www.lepapier.fr/

Fabrication du papier Arches
http://www.arches-papers.com/fr/historique.php?espace=dap

Pâte à papier - fabrication du papier
http://cerig.efpg.inpg.fr/icg/dossiers/papier/chap2-suite.html

Histoire du papier - origami - Japon
http://www.scribd.com/doc/26888951/Japon-Papier-Origami

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