Titre du cours :
cycle d'impression
Le cycle d'impression est l'étape qui démarre une fois que le typon est réalisé et que l'écran est cliché. Le matériel d'impression peut être une machine semi-automatique, trois quart-automatique ou tout simplement une machine manuelle.
Une racle de tirage sera aussi nécessaire, cet outil est indépendant des machines d'impression, le sérigraphe pourra choisir la dimension et la dureté de lame qu'il désire (Cf le cours sur les racles).
Le cycle d'impression s'opère de la manière suivante:
- il faut fixer l'écran sur la charnière,
- placer la feuille contre les taquets,
- rabaisser l'écran de manière à ce qu'il vienne se placer parallèlement à la base,
- faire passer l'encre à travers l'écran à l'aide de la racle,
- relever l'écran, enlever la feuille et la mettre à sécher,
- recommencer les opérations autant de fois qu'il y a de feuilles.
Toutes les machines à imprimer qu'elles soient manuelles ou automatiques ont une partie plate qui a pour fonction de recevoir le support. Cette partie s'appelle la "base".
Elle est composée d'un plateau très rigide qui peut être en stratifié blanc ou en métal, acier ou aluminium. Ce plateau est perforé dans sa majeure partie par des trous minuscules, cette surface constitue en théorie la surface maximum que l'on peut imprimer. Une base est en fait constituée de deux plateaux, celui qui est perforé et un autre avec un trou sur lequel se branche un tuyau relié à une puissante turbine d'aspiration d'air. L'ensemble forme un caisson étanche et peu épais, l'air ne peut circuler que par les minuscules perforations, ce dispositif est débrayable, le tuyau venant de l'aspirateur se plaçant au choix sur l'ouverture de la base ou à côté. Le débrayage de l'aspiration se fait en général simultanément avec la mise en position haute du support d'écran, à l'aide d'un câble par exemple. Ce dispositif n'a qu'une seule fonction : plaquer les feuilles sur la base durant le cycle l'impression. Sans ce dispositif les feuilles se colleraient sous l'écran et l'impression ne serait pas belle. Pour être efficace et remplir son rôle une base doit être parfaitement plate et ne comporter aucune aspérité ni bosse. Il faut en prendre soin et la maintenir propre après chaque tirage, enlever les gouttes d'encre qui pourraient résulter d'un tirage précédent par exemple.
L'écran est fixé sur un support d'écran qui se relève en formant un angle avec la base, ce type de dispositif est appelé une charnière car il y a effectivement une un genre de charnière qui le relie à la base. Le support d'écran peut aussi se relever parallèlement à la base sur des vérins. Ces deux types d'équipement disposent de points de réglage pour la distance minimum et maximum entre la base et l'écran et pour le positionnement de celui-ci dans le sens de la largeur. L'espace entre l'écran et la base s'appelle un "hors contact". Sur les tables manuelles c'est sur la charnière que s'effectuent les réglages micrométriques selon les axes x et y. Sur les machines un peu plus sophistiquées ce réglage se fait en bougeant le plateau. Ces réglages sont très utiles pour affiner le repérage des feuilles. Cette opération s'appelle le "calage", le "taquage",ou encore le "margeage". C'est la partie du travail qui réclame sûrement le plus d'attention. Dans le cas d'une impression polychrome un mauvais margeage est catastrophique puisque les couleurs ne coïncideront plus entre elles. Dans une impression monochrome il l'est tout autant car une épreuve imprimé de travers ou pas à la bonne place est impossible à plier et à couper au massicot ou à la forme de découpe.
L'opération de calage se fait souvent manuellement; au départ on pose des taquets aux endroits choisis, deux dans la longueur et un dans la largeur.
Les taquets sont des butées contre lesquelles les feuilles vont se placer. Ces taquets sont fabriqués par le sérigraphe dans des chutes d'autocollants. Pour cela il faut coller trois bandes autocollantes les unes sur les autres et à l'aide d'un cutter et d'une règle en fer se ménager une arête parfaitement droite; c'est ce côté qui va être en contact avec la feuille. Ces taquets doivent être d'égale épaisseur avec le support ou moins, surtout si celui-ci est épais (verre, carton, pvc expansé...) et légèrement plus épais dans le cas de supports minces (papier, pvc...). Si le motif à imprimer vient très au bord de la feuille il faudra malgré tout prévoir des cales assez minces; en effet dans ce cas de figure l'encre aura du mal à passer sur la feuille, la racle de tirage ne faisant pas assez de pression à cet endroit là, étant gênée par l'épaisseur de la cale. Pour que le repérage soit réussi ces taquets doivent être positionnés solidement et sans ambiguïté sur la base. D'une couleur à l'autre il doivent être positionnés au même endroit du support.
figure sans numéro - positionnement des taquets
D'autre part il faudra bien sûr qu'au départ les typons soient réalisés correctement. Dans le cas d'une impressions polychrome on prendra soin de tracer en marge du dessin des "croix de repères", ces croix qui vont se retrouver sur l'écran, vont s'avérer très utiles pour les réglages.
La première chose à faire est de positionner le typon de la première couleur à l'endroit voulu sur une feuille prise dans le paquet des feuilles qui vont servir au tirage. Ensuite on fait glisser le typon ainsi préparé entre la base (aspiration éteinte) et l'écran jusqu'à ce que les croix de repère du film coïncident avec celle de l'écran. C'est à ce moment là que l'on place les taquets. Si l'on s'aperçoit d'un léger décalage on affine le réglage avec les vis micrométriques.
Pour caler la seconde couleur il suffira de renouveler l'opération avec le même ensemble feuille/typon. Les croix de repère ne seront imprimées sur le support que si celui-ci est destiné à être massicoté.
Voici quelques précautions à prendre pour réaliser un réglage parfait:
- même tissu pour le tirage de chaque couleur,
- même format des cadres,
- même film pour faire les typons,
- feuilles équerrées,
- même racle de tirage,
- même hors contact.