Titre du cours :
la mécanisation
Un cycle de tirage sur feuilles se décompose de la manière suivante:
- la mise en place de la feuille ou "calage" ou encore "taquage",
- la mise en position basse de l'écran,
- le raclage,
- l'éjection de la feuille vers un dispositif de séchage.
Ces phases sont répétitives et relativement monotones, de plus quand on traite de grandes séries elles contribuent à rendre le produit peu rentable compte-tenu du coût de la main d'oeuvre. C'est surtout pour cette raison que des ingénieurs s'intéressant à la sérigraphie ont créé toute une gamme de machines plus ou moins automatiques. Il faut dire que, dès ses début la sérigraphie a connu de brillants petits bricoleurs qui ont plus ou moins mécanisé leur table manuelle en y greffant des poulies, des câbles, des compteurs et des moteurs. 0n peut trouver dans les débarras de certains ateliers ces pièces, mémorables témoins de cette époque. Mais la sérigraphie se développant très vite, des industriels spécialistes de machines outils se sont intéressés à ce secteur, et fabriquèrent d'abord des machines manuelles qui furent mécanisées petit à petit. Le mot d'ordre a été : toujours plus de feuilles imprimées à l'heure (f/h), avec le minimum de personnes, ceci pour que les sérigraphes puissent répondre à la fois au marché grandissant de l'imprimé sérigraphique et, à certains problèmes techniques comme le séchage de l'encre dans les mailles des écrans.
Actuellement on trouve à la vente 2 types de machines , celles dites "semi-automatiques" et celles dites "trois quarts automatiques". Ces dernières peuvent être complétées par des modules qui automatisent le travail à 100%. On parle alors de lignes automatiques.
Les machines semi-automatiques sont des machines compactes qui prennent en charge l'aspiration, le rabat de l'écran, le raclage et le contre raclage. A votre charge reste, le calage de la feuille, le déclenchement du cycle par pression sur une pédale et l'évacuation vers le séchoir une fois le cycle accompli.
L'élément qui supporte l'écran de certaines de ces machines se relève en faisant un angle avec la base de la machine, (système de la charnière). Sur d'autres il se relève sur des vérins en restant horizontal au plan de travail. Cette deuxième solution est la meilleure, elle permet de travailler plus proprement car l'encre n'a pas tendance à s'écouler dans les coins de l'écran. En général l'écran se lève par pallier jusqu'à une hauteur de 40 cm. Certaines machines ont un plateau fixe alors que d'autres plus perfectionnées ont un plateau mobile qui se Plateau déplace sur un rail vers le conducteur qui est chargé de mettre les feuilles et de les enlever. À chaque feuille il peut vérifier le calage et la qualité de l'impression.
Sur une machine semi-automatique, les réglages possibles sont les suivants :
- réglage de l'aspirateur et de la soufflerie,
- réglage du hors contact,
- réglage de la vitesse de raclage, il y a toujours une possibilité de
débrayage,
- réglage de l'angle d'attaque de la racle et de la contre racle (en degrés).
- réglage de la course de la racle et de la contre racle.
Les machines trois quarts automatiques ont les mêmes caractéristiques que les semi. avec des perfectionnements : éjection automatique des feuilles vers le séchage. Sur certaines machines on peut inverser le dispositif soufflant et faciliter le décollement de la feuille du plateau après impression. Procédé particulièrement intéressant pour les autocollants que l'on a tendance à détacher de leur support papier en les retirant du plan de travail.
Les machines à imprimer en sérigraphie à cylindre sont des machines dont la base aspirante, normalement plate, est cylindrique. La feuille est envoyée sur un cylindre qui se trouve sous l'écran. Un mouvement synchronisé du cylindre et de l'écran assure l'impression.
- avantage : rapidité
- inconvénient : n'imprime que des supports qui se roulent.
Pourtant des machines arrivent maintenant à imprimer des feuilles jusqu'à une épaisseur de 4 mm. Pour cela elles sont équipées d'un gros cylindre.
figure sans numéro
L'empileur est un appareil similaire situé en fin de ligne. Son rôle est d'empiler les feuilles à la sortie du séchoir.
Explication d'un tableau indiquant les caractéristiques techniques
d'une machine de sérigraphie mécanique.
La description des données techniques sera exprimée pour certaines caractéristiques en millimètres (mm), pour d'autres en kilogrammes (kg), en mètre seconde (m/s), en exemplaires imprimés par heure (f/h) en kilowatt (kw) et ampères (A) ou encore en degrés (°).
Les performances données en mm sont tout d'abord, la surface d'impression qui va correspondre sur la machine à la zone perforée du plateau, la feuille pouvant être un peu plus grande de quelques mm, ex. : pour une surface d'impression de 400 X 600, la feuille peu mesurer 440 X 640.
La dimension maximum des écrans qui est aussi très importante à considérer en ayant toujours en mémoire qu'il s'agit de la dimension extérieure des écrans ex. : 1700 X 2100.
L'épaisseur maximum du support que l'on peut imprimer est aussi noté en mm et diffère sensiblement d'une machine à l'autre, ex. : 5mm.
Trois autres réglages sont exprimés en mm le hors contact, le réglage vertical de la racle et de la contreracle et celui de l'amplitude du mouvement du plateau.
Le poids de la machine est exprimé en kg bien évidemment plus une machine est d'un format important plus elle sera lourde (et chère à transporter) ex. : une machine 400 X 600 pèse 450 kg alors qu'une machine 1200 X 1600 pèsera 1000 kg. l'autre ligne où figure le poids dans ce type de notice est celle du poids du support. En général sur tout type de machine le poids maximum est de 4 kg. Si vous avez l'habitude d'imprimer des plaques de marbre vous pouvez demander au fabriquant de renforcer la machine. L'inclination de la racle par rapport au plan de la machine formant un angle ce réglage (angle de raclage) sera en degrés ex. : 0 à 30°.
Le rendement de la machine est évalué en comptabilisant le nombre de feuilles imprimées en 1 heure, temps de calage non compris, ex. : 1000 feuilles à l'heure.
Les kilowatts et les ampères expriment respectivement la consommation d'énergie et la puissance nécessaire au fonctionnement de la machine.
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* Exemple d'un tableau des caractéristiques d'une machine *
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Modèle
Surface maximum d'impression : 400 X 600
Dimension de la feuille : + 50
Dimensions extérieures max. des cadres : 900 X 1090
Épaisseur du support : 5
Poids net de la machine : 450
Poids max. du support : 3,5
Vitesse de raclage : 0,5
Angle de raclage : 0-30
Réglage vertical du raclage : 30
Réglage vertical du contre raclage : 30
Réglage fin du registre dans 2 plans : +/-16
Hors contact : 0,25
Rendement max. (course max.) : 1100
Rendement max. (course min.) : 1300
Courant : 2,5 Kw 7A (380V) 11A (220V)
À noter le perfectionnement des machines Svécia : le CVS (computer vision système), créé pour l'industrie du circuit imprimé. Ce système permet un positionnement automatique des supports, il remplace le calage par des taquets. Le calage se fait par caméras pilotées par un ordinateur. Un écran de contrôle visualise les opérations en permanence. La précision est de 0,02 mm. Là encore on gagne donc en précision et en qualité.
Depuis que ce cours a été écrit d'autres perfectionnement sont à noter, pour cela voir les "fiches de lecture" à l'endroit habituel.